Malgré un non-lieu prononcé en sa faveur, les ennuis judiciaires de l’ancien directeur général de la Société nationale immobilière (SNI) Juste Valère Okologo sont loin d’avoir trouvé leur épilogue. Pour cause, l’entreprise aurait décidé de faire appel de la décision rendue par la justice estimant avoir été lésée dans ses droits lors de l’instruction de l’affaire.
En effet, alors qu’elle s’était constituée partie civile dans l’affaire qui oppose le Ministère Public à son ancien directeur général la société assure n’avoir jamais été entendue. Une situation pour le moins ambigüe alors que celui-ci était poursuivi pour détournement de deniers publics dans le cadre de ses fonctions.
Innocenté grâce à un non-lieu prononcé le 18 juillet 2019 par le juge d’instruction Marie Christine Lebama, gratifié d’une promotion à l’issue du Conseil supérieur de la Magistrature la veille, l’opinion se questionne désormais sur la sincérité de la procédure engagée lors de l’instruction.
Pour de nombreux observateurs le verdict semble avoir été rendu dans la précipitation par le Juge en charge de l’instruction du dossier, d’autant plus que la SNI qui s’était constituée partie civile sur l’affaire, n’a jamais été entendue. Vice de procédure, collusion, ou négligence ? Comment expliquer qu’on soit parvenu au rendu d’une telle décision, alors que ce dernier avait déjà été inculpé et que les audits menés ont prouvé à suffisance qu’il y a eu malversations à grande échelle pouvant mener à des poursuites pénales face aux fautes de gestion mises à nu.
Joint au téléphone par Gabon Media Time, le service juridique de la SNI n’a pas manqué de s’insurger contre ce verdict « d’autant plus qu’il n’a jamais été contacté pour une quelconque audition. Comme l’exigeait la procédure en la matière, toutes les parties auraient dû être entendues. En conséquence, face à toutes ces irrégularités, la SNI a entrepris une procédure pour interjeter appel », a indiqué le responsable de ce service.
Nous y reviendrons.
Source : Gabonmédiatime