Les équipes du CSG et de la SNI sur le site du lot Akébé- Likouala pour constater la reprise effective des travaux par l’entreprise MCLE.
La Société nationale immobilière(Sni) et le Crédit solidaire du Gabon (CSG) ont signé le 19 juillet une convention de financement pour l’achèvement des travaux d’un lot du programme 3808 logements situé à Likouala-Akébé. Ce lot comprenant quatre immeubles de 55 appartements et un duplex.
Evalué à un milliard sept-cents millions de francs CFA, le soutien financier de la CSG servira à achever les travaux de ce chantier prévus pour dix mois. Il s’agit pour l’essentiel de travaux de finition : portes et fenêtres, carrelage, sanitaire, peinture, etc. Si le DG de la Sni est convaincu que sa société a la capacité de vendre rapidement les 56 logements pour honorer ses engagements vis-à-vis de la CSG, Hermann Kamonomono ne souhaite accorder aucun répit à l’entreprise MCLE engagée dans ce chantier.
«Après avoir tenté de comprendre pourquoi et comment les projets sont arrêtés, il nous a fallu aller à la recherche de financements pour la reprise des travaux. L’objectif étant de ne pas engager financièrement l’État. Il nous fallait donc nous appuyer sur les institutions financières de la place et aussi celles de l’extérieur du pays. Et pour ce qui est de ce premier financement, nous sommes tombés d’accord avec le Crédit solidaire du Gabon qui a bien voulu nous écouter et qui a décidé de nous faire confiance», a confié le directeur général de la Sni, Hermann Kamonomono.
Lancé en 2013, puis arrêté en 2014, ce programme devait favoriser l’accès à la propriété ou location à 3808 foyers. Il concerne 12 localités du pays : Libreville, Owendo, Nkok, Franceville, Moanda, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Makokou, Koula-Moutou, Port-Gentil et Oyem.
L’audit diligenté par la direction générale de la Société nationale immobilière (SNI) dans le cadre du projet des travaux de terrassement et de viabilisation du site Mangouba situé à Angondjé devrait prendre une tournure judiciaire dans les prochaines semaines. Pour cause, cette société étatique entend ester en justice le Bureau Veritas pour des cas d’irrégularités.
Dans le cadre de ces travaux qui concerne environ 120 hectares, la SNI, avait sollicité l’intervention du Bureau Veritas aux fins d’opérer la vérification des factures présentées par EGCA, la société adjudicatrice du marché. Sauf que cette procédure commanditée par le directeur général Hermann Kamonomono, a laissé entrevoir des nombreuses irrégularités.
Des écarts importants ont ainsi été observés entre les factures réglées et les travaux effectivement réalisés, pourtant certifiés conformes par le Bureau Veritas. Ces travaux correspondaient à un peu plus de 14 milliards que la la SNI avait réglé à EGCA après avoir obtenu le feu vert de Veritas. Une situation préjudiciable pour la Société immobilière qui l’a contraint non seulement à stopper les travaux et qui au demeurant a causé des préjudices à certains acquéreurs qui, depuis 2014, sont dans l’attente de la viabilisation de leurs parcelles afin de débuter leurs projets de construction.
Face à ce manquement de la part du bureau de contrôle de conformité, le directeur général de la SNI a évoqué l’hypothèse de collusion de l’intérieur et a rassuré de la prise de sanctions si ces informations étaient avérées. «Il faut que le Bureau Veritas nous explique comment a-t-on pu valider des factures contenant des irrégularités. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités concernant les manquements constatés dans le cadre de ce projet comme dans tous les autres chantiers à l’arrêt», a-t-il martelé.
Outre les sanctions qui seront prises à l’encontre des présumés complices dans cette affaire, qui cause un grave préjudice à la SNI, elle entend également ester en justice non seulement le Bureau Veritas, mais elle examine également tous les recours légaux contre EGCA, actuellement en redressement judiciaire